Faites grimper votre classement DPE : Comment vous y prendre ?

Faites grimper votre classement DPE : Comment vous y prendre ?

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est un outil indispensable pour évaluer la performance thermique d’un bien immobilier. Lors de la vente ou de la location de votre logement, il doit intégrer le dossier de diagnostic technique remis à l’acquéreur. Le DPE est également requis pour bénéficier de certaines aides financières destinées à la rénovation énergétique. Cette évaluation est valable pour une durée de 10 ans. Elle classe les logements selon leur performance énergétique, de la classe énergie A à la classe G.

Au-delà de son caractère réglementaire, le DPE revêt une importance capitale dans la transition vers des habitats plus écologiques et économes. Mais comment comprendre réellement cette évaluation et, surtout, comment améliorer votre classement DPE ? Bastien, diagnostiqueur agréé, répondra à nos questions.

Comment décrypter un diagnostic énergétique et comprendre son classement DPE ?

D’abord, je recommande vraiment de lire la synthèse qui se trouve au début du rapport. Ça vous donnera une vue d’ensemble rapide de la performance énergétique du logement. Vous y verrez aussi des recommandations pour l’améliorer si nécessaire.

Ensuite, il faut rappeler que le DPE est basé sur la méthode 3CL, le « calcul conventionnel de la consommation des logements ». Ça signifie que chaque DPE prend en compte les mêmes paramètres, tels que :

  • la température intérieure ;
  • le climat local ;
  • la période de chauffage ;
  • les caractéristiques techniques du logement…

Par exemple, le logiciel utilisé pour établir le DPE considère une température intérieure de 19 °C en journée. Elle peut descendre à 16 °C les jours travaillés. De plus, il prend en compte une période de chauffe d’octobre à avril, à l’exception d’une semaine durant les fêtes.

Après son calcul, le logiciel ressort deux valeurs. D’un côté, la consommation d’énergie primaire, en kWh/m2/an. Elle représente la quantité d’énergie requise pour maintenir 1 m2 de votre logement à une bonne température, sur l’année. De l’autre, les émissions de gaz à effet de serre qu’il engendre, en kilogrammes équivalents de CO2/m2/an.

Attention, je voudrais préciser qu’il est important de comparer ce qui est comparable. J’entends par là qu’il est préférable de comparer des logements similaires pour une évaluation juste de leurs performances énergétiques.

Enfin, si vous avez le moindre doute sur les données de votre DPE, n’hésitez pas à contacter un diagnostiqueur. Vous éviterez ainsi les mauvaises interprétations et lèverez toute ambigüité.

Le DPE évolue souvent, que pouvez-vous en dire ?

Effectivement, le DPE a connu des évolutions récentes visant à le rendre plus précis et plus pertinent, notamment avec l’introduction du DPE 40 en juillet 2023.

Une des principales modifications apportées concerne la révision des fourchettes des classes énergétiques pour les faibles surfaces. Ces petits logements ont des spécificités qu’il était nécessaire de mieux prendre en compte. Avant, les critères de classement étaient moins adaptés aux studios et aux petits appartements. En effet, leurs caractéristiques thermiques s’éloignent fortement de celles de plus grandes habitations. Par exemple, un studio de 10 m2 peut avoir énormément de murs donnant sur l’extérieur, par rapport à sa surface au sol. Pour un appartement plus grand, en revanche, la proportion de murs déperditifs est plus faible. Ça se ressent beaucoup sur la consommation d’énergie pour le propriétaire ou le locataire.

Aujourd’hui, le nouveau logiciel utilisé pour établir le DPE tient davantage compte de ces particularités. Il prend en considération la surface totale du logement ainsi que le ratio entre la surface des murs et la surface au sol. Ces ajustements permettent d’obtenir une évaluation plus précise de la performance énergétique des petites surfaces.

Désormais, sachez aussi que le DPE ne prend plus en compte les factures d’énergie. En fonction des habitudes de chauffage des occupants, la consommation varie beaucoup. Les factures ne sont donc pas représentatives.

De plus, depuis juillet 2023, le logiciel intègre aussi de nouveaux paramètres pour améliorer encore le calcul des DPE. Par exemple, si l’appartement est équipé de certaines installations spécifiques, comme un chauffage au sol ou système de production d’énergie par panneaux solaires, le logiciel le prendra en compte. En somme, tout de qui peut influencer la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre (GES) de votre habitation. Ça vient encore renforcer la fiabilité du DPE et sa précision.

Selon l’ancienneté d’un DPE, à quoi faut-il être vigilant ?

Ah, c’est une très bonne question ! En effet, il faut être vigilant face à un DPE qui date un peu, car les choses ont changé depuis sa réalisation. Comme je l’expliquais, l’algorithme de calcul utilisé pour établir le DPE a évolué au fil du temps. Ça signifie qu’un ancien diagnostic de performance énergétique n’aura pas forcément le même classement DPE qu’aujourd’hui, même si rien n’a changé dans le logement lui-même. Donc, si vous avez un DPE qui a quelques années, ne soyez pas surpris s’il est différent de ce que vous pourriez obtenir aujourd’hui.

Les fourchettes des classes-énergie ont aussi changé. Les critères de classement ont été ajustés pour mieux refléter les performances énergétiques des bâtiments. Mais attention, ces changements ne concernent pas nécessairement toutes les catégories de logements de la même manière. Comme je l’expliquais juste avant, les principales modifications ont été faites pour les petites surfaces, afin de prendre en compte leurs spécificités. En revanche, pour les grandes surfaces, ces changements peuvent être moins significatifs.

Qu’est-ce qui influence le classement DPE ? À quoi est attentif un diagnostiqueur ?

Premièrement, le diagnostiqueur va examiner l’enveloppe générale du logement, c’est-à-dire les murs, le plafond et le plancher. Il détermine ainsi les surfaces déperditives. Il va également analyser les caractéristiques de cette enveloppe, telles que le type de matériau, l’épaisseur et l’isolant utilisé.

Deuxièmement, les fenêtres jouent un rôle crucial dans l’efficacité énergétique d’un logement. Le diagnostiqueur analyse donc le type de fenêtres, l’épaisseur de leur lame d’air et leur exposition. Comme ça, il évalue leur impact sur la performance énergétique globale du logement.

Les ponts thermiques, ces zones où la chaleur s’échappe plus facilement, sont aussi pris en compte lors de la réalisation du DPE. On va chercher à les identifier et à évaluer leur impact sur la consommation énergétique de la maison.

Les systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire… On vérifie le type d’énergie utilisée, le modèle et l’année d’installation de ces équipements. De même, s’il y a un système de refroidissement, comme une climatisation, ce sera pris en compte dans l’évaluation du DPE.

Enfin, on tient compte de tout équipement supplémentaire visant à améliorer la performance énergétique de votre logement, tels que des panneaux photovoltaïques.

Conseillez-vous de réaliser un DPE avant ou après les travaux d’isolation thermique ?

Voici le meilleur conseil que je peux vous donner : faites appel à un diagnostiqueur énergétique avant d’entreprendre vos travaux de rénovation. Ce professionnel vous conseillera sur les actions les plus efficaces et rentables pour votre logement, vous évitant ainsi des dépenses inutiles.

Dans le milieu, on appelle ça un DPE projeté. C’est-à-dire que le diagnostiqueur va estimer le classement DPE que vous pourrez atteindre une fois les travaux préconisés réalisés. Vous êtes alors certains d’entreprendre les bonnes améliorations qui donneront à votre habitation une meilleure classe énergétique.

Quelles sont les mesures envisageables pour améliorer son classement DPE ?

J’aimerais insister sur un point. Il existe de nombreuses pistes pour augmenter l’étiquette énergétique d’un bien. Mais attention, c’est du cas par cas ! Selon les logements, il faudra entreprendre des travaux de rénovation différents pour obtenir une meilleure classe-énergie sur votre diagnostic. Il faut vraiment garder ça en tête et suivre les préconisations du diagnostiqueur.

Je peux quand même citer quelques actions concrètes que l’on peut mettre en œuvre :

  • Installer une pompe à chaleur pour un chauffage plus efficace et écologique.
  • Isoler les murs et isoler le toit avant de changer votre système de chauffage. Vous réduirez ainsi les pertes thermiques et donc votre consommation d’énergie.
  • Remplacer votre système de production d’eau chaude par un modèle plus efficace.
  • Changer vos fenêtres pour des modèles à haute performance énergétique, comme du triple vitrage.
  • Intégrer un chauffe-eau solaire pour réduire votre dépendance aux énergies fossiles.

Peut-on grimper de quelques classes sur son DPE avec de faibles travaux ?

Selon mon expérience, il n’est pas nécessaire de réaliser des travaux très lourds pour remonter de deux classes dans le classement DPE et être éligible aux aides de l’État MaPrimeRénov’. Encore une fois, c’est selon les cas !

L’ampleur des travaux dépendra de la configuration de votre bien. Par exemple, un appartement sous les toits devra généralement entreprendre un peu plus de modifications que celui du dessous.

Aussi, veillez à prendre en considération les règles de la copropriété. Certains logements peuvent avoir des restrictions en termes de possibilités de rénovation énergétique.

Pour optimiser vos chances de remonter dans le classement DPE, je recommande les étapes suivantes :

  • Avant d’entreprendre quelconques travaux, appelez un diagnostiqueur pour réaliser un DPE projeté. Il évaluera alors la future performance énergétique de votre logement après les travaux conseillés.
  • Obtenez l’autorisation de la copropriété si nécessaire, en particulier si les travaux affectent des parties communes ou l’aspect extérieur du bâtiment. Renseignez-vous également auprès de votre mairie pour vérifier les règles d’urbanisme.
  • Contactez des artisans en leur demandant de suivre rigoureusement les préconisations du diagnostiqueur. Comparez les devis et choisissez celui qui vous semble le plus sérieux.
  • Conservez soigneusement toutes les factures des travaux réalisés et prenez des photos des installations finalisées. Ces documents seront utiles pour mettre à jour le DPE et démontrer les améliorations apportées à votre bien immobilier.

Conclusion

Vous l’aurez compris, les enjeux de votre classement DPE sont notoires. Économique, écologique, confortable, un logement plus performant vous apportera de nombreux avantages. Vous en tirerez aussi une plus-value intéressante.

De plus, des sanctions sont prévues pour les années à venir pour les passoires énergétiques, de catégorie F et G. La loi prévoit le gel des loyers et l’interdiction progressive de la location des logements les moins bien classés.

Faites les bons choix. Appelez votre diagnostiqueur tout de suite, avant d’entreprendre vos travaux de rénovation. Il vous préconisera les meilleurs choix pour optimiser votre classement DPE en évitant les opérations inutiles et coûteuses. Vous sécuriserez alors la vente de votre bien immobilier en optimisant sa plus-value.

offre spéciale rentrée

1 cm d’épaisseur d’isolant

acheté

=
1 cm

offert*

*Offre valable jusqu’au 31 août 2024